Connect with us
Immo

Maison partagée : fonctionnement, avantages et inconvénients à connaître

La maison partagée séduit de plus en plus de personnes en quête de convivialité et de partage. Ce mode de vie, qui consiste à habiter sous le même toit tout en conservant une certaine indépendance, présente une alternative intéressante à la colocation traditionnelle. Les résidents bénéficient de la mutualisation des espaces communs et des frais, tout en tissant des liens sociaux solides.

Cette solution n’est pas sans ses défis. La gestion des espaces partagés et la cohabitation avec des personnalités diverses peuvent engendrer des tensions. Il faut bien s’informer sur le fonctionnement de ce type d’habitat avant de s’y engager.

A lire aussi : Estimation immobilière : Réduire votre estimation facilement sans stress

Qu’est-ce qu’une maison partagée ?

Les maisons partagées sont des logements où les habitants bénéficient d’un espace privatif tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale. Ce modèle d’habitat, souvent associé à l’habitat participatif ou inclusif, offre un cadre de vie favorable à la convivialité et à l’entraide.

Différents types de maisons partagées

  • Colocation intergénérationnelle : mélange les générations pour favoriser l’échange et la solidarité.
  • Colocation seniors : s’adresse spécifiquement aux personnes âgées souhaitant maintenir leur autonomie tout en bénéficiant d’une vie sociale riche.

Caractéristiques principales

Les maisons partagées se distinguent par plusieurs aspects :

Lire également : Acheter une maison avec sa société : avantages, démarches et conseils pratiques

  • Chaque résident dispose d’un espace privatif (chambre, salle de bain).
  • Les espaces communs incluent généralement une cuisine, un salon et parfois un jardin.
  • Un projet de vie sociale est souvent au cœur du fonctionnement, avec des activités collectives organisées régulièrement.

La loi ELAN (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) du 23 novembre 2018 réglemente les maisons partagées, garantissant ainsi un cadre juridique pour ce mode de vie. Ces habitats s’inscrivent dans une dynamique de réponse à la perte d’autonomie, en offrant un environnement sécurisant et adapté aux besoins des seniors et des personnes en situation de handicap.

Les initiatives comme « CetteFamille » promeuvent ce modèle d’hébergement pour les seniors, en mettant en avant les avantages qu’il présente par rapport aux solutions traditionnelles.

Comment fonctionne une maison partagée ?

Le fonctionnement d’une maison partagée repose sur plusieurs principes clés, alliant autonomie individuelle et vie sociale collective. Chaque résident dispose d’un espace privatif, généralement une chambre avec salle de bain, tandis que les espaces communs incluent cuisine, salon et souvent un jardin. Ces espaces sont propices aux échanges et à la convivialité.

Régulation et aides financières

Les maisons partagées sont réglementées par la loi ELAN. Cette législation encadre la création et le fonctionnement de ces habitats, garantissant ainsi un cadre juridique et sécurisant pour les résidents.

Les résidents peuvent bénéficier de diverses aides financières :

  • APL (aide personnalisée au logement) et ALS (allocation de logement social) délivrées par la CAF.
  • APA (allocation personnalisée d’autonomie), destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans en perte d’autonomie.
  • AVP (aide à la vie partagée), qui finance le déploiement de maisons partagées.

Soins et services

Les services de soins jouent un rôle essentiel dans le quotidien des résidents. Les SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) fournissent des soins médicaux, tandis que la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) soutient les personnes en situation de handicap.

L’évaluation de l’autonomie des seniors est réalisée à l’aide de la grille AGGIR, un outil fondamental pour déterminer les besoins en aide et en soins des résidents. Les initiatives comme CetteFamille promeuvent ce modèle de logement, valorisant les avantages sociaux et économiques d’une telle organisation.

Les avantages d’une maison partagée

Les maisons partagées présentent de nombreux avantages pour les résidents, qu’ils soient seniors ou en situation de handicap. En premier lieu, elles offrent un cadre de vie sécurisant et convivial, favorisant les interactions sociales et rompant ainsi l’isolement dont souffrent souvent les personnes âgées.

Les résidents bénéficient d’un projet de vie collective, propice au développement personnel et à la création de liens intergénérationnels. Cette dynamique sociale est renforcée par la présence d’espaces communs, tels que la cuisine et le salon, où les activités de groupe sont encouragées.

Autonomie et soins adaptés

Les maisons partagées permettent aussi de maintenir l’autonomie des résidents plus longtemps. Les personnes âgées peuvent bénéficier de divers services adaptés, tels que les soins infirmiers à domicile (SSIAD) et les aides financières comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

La proximité des commerces et services municipaux facilite le quotidien des résidents, leur offrant un accès facile aux nécessités de la vie quotidienne. Cette accessibilité contribue à un cadre de vie agréable et pratique.

Économie et soutien familial

Les maisons partagées constituent aussi une solution économique pour les familles. Les aides au logement, telles que l’APL et l’ALS, allègent les coûts financiers. Parallèlement, l’AVP (aide à la vie partagée) soutient le déploiement de ces structures sur tout le territoire, facilitant ainsi leur accessibilité.

Les maisons partagées se distinguent par leur approche inclusive et participative, offrant aux résidents un environnement sécurisé, socialement riche et économiquement viable.

maison partagée

Les inconvénients d’une maison partagée

Malgré leurs nombreux avantages, les maisons partagées présentent plusieurs inconvénients qu’il faut considérer. En premier lieu, le manque d’intimité peut se révéler problématique. Partager des espaces communs tels que la cuisine, le salon ou la salle de bains peut générer des tensions, notamment chez des personnes peu habituées à la vie en communauté.

La gestion des conflits constitue un autre défi. Les différences de caractère, de rythme de vie et d’habitudes peuvent engendrer des frictions entre les résidents. La mise en place de règles de vie commune est nécessaire, mais leur application peut s’avérer complexe sans médiation professionnelle.

La cohabitation intergénérationnelle peut aussi poser problème. Bien que bénéfique en théorie, elle nécessite une adaptation mutuelle et une tolérance réciproque. Les pratiques de chacun, surtout entre générations, peuvent générer des incompréhensions et des désaccords.

  • Accès limité aux soins spécialisés : Les maisons partagées, contrairement aux EHPAD, ne disposent pas toujours de personnel médical sur place. Cette carence peut poser des difficultés pour les résidents nécessitant des soins réguliers.
  • Infrastructure inadaptée : Certaines maisons partagées peuvent ne pas répondre aux standards nécessaires pour accueillir des personnes en forte perte d’autonomie ou en situation de handicap sévère.

La logistique et l’organisation quotidienne peuvent devenir une source de stress. La coordination des repas, des activités et des tâches ménagères requiert une gestion rigoureuse et un engagement de tous les résidents, ce qui peut ne pas toujours être réalisable.

Newsletter

NOS DERNIERS ARTICLES
Tendance